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EN BREF
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Créée en 2015 et liquidée en 2025, Monogram Paris, une plateforme emblématique d’articles de luxe d’occasion, a connu une ascension fulgurante sous la direction de Beverly Sonego. Ce concept innovant, alliant dépôt-vente, digital et influence, a redéfini la revente de luxe en proposant une expérience immersive via live shopping, boutique physique et académie de formation. Cependant, des accusations d’authenticité douteuse et des tensions logistiques ont rapidement terni son image, entraînant des problèmes économiques majeurs. En juillet 2025, la décision de liquidation judiciaire a officiellement mis fin à l’aventure Monogram, laissant une communauté déçue et un modèle d’affaires à la fois prisé et vulnérable.
Monogram Paris, fondée en 2015 par Beverly Sonego, a été une pionnière dans l’univers du luxe d’occasion, proposant un concept novateur mêlant dépôt-vente, digitalisation et influence sur les réseaux sociaux. Avec une croissance fulgurante et un chiffre d’affaires culminant en 2022, la marque innovait constamment, introduisant des événements exclusifs et des initiatives audacieuses. Cependant, en 2025, elle a dû faire face à des défis insurmontables, menant à sa liquidation judiciaire. Cet article explore l’ascension éblouissante et la chute tragique de Monogram Paris, mettant en lumière les défis uniques rencontrés par cette entreprise emblématique.
Le modèle innovant de Monogram Paris
Dès ses débuts, Monogram Paris a su se démarquer grâce à son approche innovante dans le paysage du luxe circulaire. Revendiquant une surface de 160 m² située avenue Victor Hugo, l’enseigne a transformé le dépôt-vente traditionnel en une véritable expérience immersive. La fondatrice Beverly Sonego ne se contentait pas de vendre des pièces authentiques de grandes marques ; elle animait aussi des séances de live shopping où elle présentait les articles, établissant un lien direct avec sa clientèle.
Cette interaction en temps réel a permis de fidéliser un public avide de nouveauté, rendant chaque vente unique et personnelle. En parallèle, Monogram a déployé une stratégie de contenu riche à travers des réseaux sociaux. Le partage constant de coulisses, d’histoires autour des pièces et d’événements a créé une communauté engagée et passionnée. En 2022, avec un chiffre d’affaires de 9,3 millions d’euros, cette approche a prouvé son efficacité.
Les défis rencontrés en croissance rapide
En 2023, Monogram Paris a semblé atteindre un palier de succès indéfinissable. Un nouvel investissement de 3 millions d’euros a été levé, permettant d’expansion aux États-Unis et l’organisation de plusieurs pop-up stores à Los Angeles et New York. Cependant, derrière cet écran de réussite se cachait une série de tensions et de défis logistiques. Les équipes, confrontées à un volume toujours croissant de dépôts, ont vu leur charge de travail augmenter de manière exponentielle.
La promesse d’un service personnalisé était mise à l’épreuve, et les délais de traitement des articles commençaient à s’allonger. Les réclamations d’insatisfaction de la clientèle explosaient, mettant à jour des failles dans le fonctionnement du modèle économique de l’entreprise. Des articles vendus sans autorisation, liés à des accusations de contrefaçon, sont devenus des problématiques majeures.
L’éclat terni par des accusations
À la fin de 2023, des informations émergentes mettaient en lumière des pratiques douteuses au sein de Monogram Paris. Des rapports faisaient état de la revente de VIP gifts, des produits Chanel destinés uniquement à des personnes triées sur le volet. Ces révélations créaient une onde de choc au sein de l’industrie du luxe et compromettaient la crédibilité de Monogram. Les suspicions augmentaient quant à l’authenticité des articles proposés.
Le groupe de médias Glitz a rapporté des allégations de contrefaçon, soulignant les interrogations sur la provenance de certains articles. Les effets de cette crise de confiance se sont ressentis à tous les niveaux, car un client VIP a même décidé d’attaquer Monogram en justice. Ce jugement, rendu en sa faveur, a ouvert la voie à une reconsidération des responsabilités des dépôts-ventes dans l’univers du luxe.
Des failles logistiques croissantes
Combinée à la crise de confiance, l’entreprise faisait face à des défis logistiques de plus en plus pressants. Entre 2024 et 2025, Monogram a connu des incidents dévastateurs, dont trois braquages — le dernier à main armée, qui a paralysé l’équipe et forcé l suspension de l’activité. Ce climat d’insécurité a exacerbé les tensions internes au sein de l’entreprise, déjà mise à l’épreuve par le rythme d’entrée toujours plus rapide de dépôts.
Pour faire face à ces difficultés, Monogram tenta un réajustement organisationnel. La mise en place de nouvelles formations pour les stagiaires et une restructuration interne n’étaient pas suffisant pour compenser les effets dévastateurs de ces crises. Beverly Sonego, malgré des efforts désespérés, fit des déclarations laissant transparaître une profonde tristesse quant aux réalités économiques de son entreprise.
La liquidation : un dénouement tragique
Le 24 juillet 2025, le Tribunal de commerce de Nanterre a prononcé la liquidation judiciaire de Monogram Paris. La nouvelle a été annoncée par Sonego via une série de stories Instagram, où elle exprimait son désespoir face à la situation sans issue. Les fans et clientes ont vu défiler les derniers espoirs de l’enseigne emblématique ; le site passait en maintenance tandis que les stocks étaient gelés. Les démarches juridiques pour la restitution des biens déposés et le recouvrement des créances devenaient une réalité cruelle.
Pour sa communauté, le choc fut immense. Les préoccupations sur les paiements en attente et des réclamations encore non résolues inondaient les réseaux sociaux, avec des groupes de soutien appelés Monodrame émergeant sur les plateformes pour aider celles qui avaient été affectées. Le récit entrepreneurial s’était transformé en une narration de litiges plutôt que d’histoires de réussites.
L’héritage de Monogram Paris
Malgré la liquidation, l’héritage de Monogram Paris demeure significatif. Son modèle a révolutionné non pas seulement la vente d’articles de luxe d’occasion, mais il a également poussé les acteurs du marché à réfléchir sur l’importance d’une image cohérente et fiable. Tout au long de son parcours, l’enseigne a mis en lumière les défis inhérents à un secteur en pleine croissance, entre professionnalisation, marketing innovant et vulnérabilité face aux crises.
Alors que l’entreprise tirait sa révérence, les situations de ses clientes, les histoires de déception et de perte sont restées gravées dans la mémoire collective. Monogram Paris avait tracé une voie novatrice qui, bien qu’inachevée, offre encore des leçons à tirer pour l’industrie du luxe circulaire. Aucune autre enseigne n’avait mêlé avec autant de succès boutique physique, réseaux sociaux et communauté — un héritage qui, même s’il arrive à sa fin, continuera de résonner dans le monde du commerce du luxe.
Pour plus d’informations sur l’ascension et la décadence de Monogram Paris, des articles supplémentaires peuvent être consultés sur des plateformes telles que Revue 21, Apar TV, et sur d’autres médias spécialisés dans le domaine, détaillant les événements qui ont conduit à la fermeture de cette enseigne emblématique.
Témoignages sur Monogram Paris : l’ascension et la décadence d’un dépôt-vente emblématique
Monogram Paris a rapidement captivé l’attention par son modèle novateur, se positionnant comme une véritable référence dans le domaine du dépôt-vente de luxe. La fondatrice, Beverly Sonego, s’est révélée être une influenceuse charismatique qui a su créer un univers unique autour de la seconde main. « J’ai découvert Monogram lors d’une de ses premières ventes live, et j’ai été séduite par la manière dont Beverly présentait chaque pièce comme une œuvre d’art. Cela changeait totalement notre rapport au luxe », témoigne une cliente fidèle.
Cependant, sous cette façade séduisante, des tensions ont rapidement commencé à émerger. « Nous avons commencé à entendre des rumeurs sur des problèmes d’authenticité, surtout concernant certains sacs en vente. Cela m’a donné des doutes, et j’ai cessé d’acheter », confie une autre consommatrice, déçue par la dégradation de la réputation de la marque. Cette polémique n’a pas tardé à s’intensifier avec la révélation de la vente de « VIP gifts », mettant en péril la confiance des clients et le prestigieux élan que Monogram avait acquis.
La montée en puissance de Monogram a également amené son lot de défis logistiques. Une ancienne employée partage : « Le rythme était incroyable, et la pression sur nos épaules ne cessait d’augmenter. Les délais de traitement s’allongeaient, et les plaintes des clientes devenaient de plus en plus fréquentes. On sentait que quelque chose n’allait pas. » Les braquages qui ont frappé la boutique ont exacerbé cette tension, laissant une empreinte durable sur l’équipe. « Travailler dans un environnement aussi stressant, avec ce sentiment d’insécurité, n’était pas tenable », ajoute-t-elle.
La décision finale de mettre un terme à Monogram a été un choc pour beaucoup. « Quand j’ai vu la story de Beverly annonçant la liquidation, j’ai eu l’impression de perdre une partie de ma passion pour le luxe de seconde main. C’était un tournant qui, je le crains, pourrait s’avérer fatidique pour l’ensemble de l’industrie. » Les clientes, se sentant trahies, ont commencé à se regrouper pour partager leurs préoccupations concernant des articles non restitués et des paiements en attente.
En somme, Monogram Paris incarne à la fois le rêve d’une nouvelle ère pour la revente de luxe et les réalités affligeantes de l’entrepreneuriat. « La vision était belle, le propos innovant, mais le chemin était semé de défis insurmontables. Les leçons tirées de cette aventure restent à l’esprit de toutes celles qui croient encore en la mode circulaire », conclut une ancienne cliente, le cœur lourd mais l’espoir intact.
